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 Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture)

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Sulimo
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MessageSujet: Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture)   Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture) Icon_minitimeJeu 23 Oct 2008 - 18:55

Le 30 avril 2006, Ghillion a écrit:
Voici la description de la Confédération de Kelach, pour laquelle Ghillion a, avec trois autres, joué un rôle majeur :

La Confédération de Kelach comporte actuellement quatre planètes-Etats mères et deux colonies.
Ces planètes, organisées autour de la capitale, sont :

Kelach,chef-lieu de la Confédération et planète la plus puissante sur le plan économique et politique. Cette planète est dirigée par le clan Aruaïo, dont Ghillion est l’actuel chef, depuis sa fondation. On ne sait pas si Kelach est la capitale parce que les Aruaïo y sont, ou si c’est la clan Aruaïo qui gouverne la Confédération parce qu’il se trouve sur Kelach, mais il est certain que Ghillion ga’an Aruaïo est le dirigent de la Confédération qui possède le plus de pouvoir. Sa courtoisie l’assure de ne pas se faire d’ennemis dans sa patrie, et il dirige la Confédération avec l’honnêteté et les maladresses dues à son jeune âge (environ 35 ans). Kelach est le centre de la Confédération portant son nom, et toutes les colonies partirent d’elle. C’est également depuis cette planète que sont mises en places des navettes hebdomadaires en direction du QG de l’ordre des Templiers.

Arazzoch, bastion défensif et terrible pour ses agresseurs. Cette planète est un désert, et son nom même crée une atmosphère aride dans les conversations. Ses habitants, réputés sages, prudents et peu éclatants, constituent un Conseil dont les avis sont à prendre au sérieux : ils n’accompliront jamais une action d’éclat et ne chercheront jamais à se distinguer en cas de bataille, mais ils sont réfléchis et prennent souvent des choix utiles à tous, comme par exemple la construction de leur bastion. Cette planète est dirigée par le clan Thidass, dont Sülmonn est l’actuel chef. Sage et peu enclin à la colère, cet homme mûr a connu et aidé le précédent chef de clan Aruaïo par ses mises en gardes, et fait de même avec Ghillion. Les relations entre Kelach et Arazzoch ont toujours été détendues, mais jamais franches.

Kyrrian, planète d’où est partie l’idée des très appréciés jeux sportifs, a toujours brillé par son organisation et son culte de la Progression. Le peuple de Kyrrian est celui qui vit le plus en autonomie parmi la Confédération, et son dirigent Takrao ga’an Ipnarion organise son Etat d’une façon obscure mais cependant très efficace : le peuple vit toujours dans l’envie de se surpasser dans les défis amicaux, et ses généraux sont parmi les plus intelligents et rusés de la Confédération. Takrao est cependant très présent aux côtés de Ghillion, mais certainement jaloux de son pouvoir et désirant prouver que Kyrrian mérite d’être la capitale de la Confédération. Mais Ipnarion et Aruaïo s’étant depuis longtemps juré alliance, Takrao restera toujours fidèle à Ghillion, malgré des frictions certaines mais de peu d’incidence.

Avvendas, dont nous avons beaucoup entendu parler lors de la deuxième guerre dracique, forme depuis la nuit des temps les meilleurs fantassins de la Confédération. Le clan à sa tête est célèbre pour son audace, ses stratégies invincibles et se nomme Kuhudan. Andim ga’an Kuhudan est le chef de depuis quarante ans. Il est un guerrier reconnu, stratège hors pair et charismatique dans le commerce. L’élite de la planète –élite de la Confédération- est vouée à des missions et grades immenses, et peut même servir les autres clans (on connaît par exemple la légende des 12 gardes du corps d’Armir ga’an Thidass). Le peuple d’Avvendas est fier de sa réputation de «caserne de Kelach», mais garde une distinction artistique poussée, ainsi qu’une grande intelligence. Kuhudan n’est pas amical, mais très fidèle, envers Aruaïo.


J’ai parlé de colonies. Elles sont deux, pour l’instant : Gabiann et Giyano
La première est la pus ancienne, bien que toutes deux soient environ du même poids économique et militaire.
Dans la Confédération, les colonies sont des espaces libres et tous les clans peuvent y installer une population. Chaque colonie est dirigée par une assemblée dépendante du pouvoir dit « d’Occupation des Territoires Vierges », directement sous les ordres des quatre chefs de clan. C’est cette assemblée qui indique les grandes lignes de la politique des colonies.
En règle générale les colonies sont des planètes stables : rien de notable ne s’y produit (en bien ou en mal) car les habitants furent tous choisis avec soin par les autorités, et les polices des quatre clans sont présentes, ce qui incite à la discrétion de la part des colons.


Il faut aussi que je mentionne l’état d’esprit général et commun des peuples de la Confédération, n’ayant parlé que de leurs différences.
Et bien les gens sont, en règle générale, robustes et agiles. Car une personne ne peut s’élever socialement que si elle bat le précédent en duel à mains nues ou armé, à mort ou non, physique ou psychologique ; donc seuls les plus puissants, agiles et/ou rusés ont un niveau de vie suffisant. Malgré tout personne ne se plaint de ce système, bien au contraire car il force les gens à se surpasser, à donner le meilleur d’eux-mêmes (d’ailleurs les autorités ne font pas grand chose pour contredire cet opinion). C‘est une des raisons pour laquelle j’ai insisté sur le fait que les gens de la Confédération sont d’excellents fantassins. En outre, il existe des «privilégiés» qui possèdent un poste à peu près stable, et ceci pour ne pas les déconcentrer de leur tâche principale, qu’ils se sont données depuis leur enfance d’exception : commander. Les officiers ne comptent pas parmi les plus puissants physiquement, mais ils connaissent les subtilités de la guerre et du combat dans l’ombre. Un officier peut mettre un soldat à mort ; mais dix soldats organisés ne viennent pas à bout de dix officiers, même des meilleurs. C’est pourquoi les soldats doivent une obéissance sans limite à leurs commandants, mais qu’en échange les gradés se doivent de ne pas faire d’erreur.
On en arrive à un point fondamental chez le peuple de la Confédération : la motivation. En effet, qu’ils soient de Kelach ou de Kyrrian, cela n’importe pas, chaque personne est consciente du but commun, et fait passer les intérêts de son clan (donc de la Confédération) avant le sien propre. Cet exploit mental est dû à la faible démographie de la Confédération, et surtout aux affrontements très fréquents entre clans, qui font prendre conscience aux jeunes de la nécessité de l’union.
Le pouvoir en place n’est pas contesté, car ce sont effectivement les meilleurs qui dirigent chaque planète.
Vous l’aurez compris, le conflit est au centre le la vie de beaucoup. Mais il y a une différence notable entre les conflits d’Arazzoch et ceux d’Avvendas, inhérente de leur mode de fonctionnement : les habitants de la planète aride se battent contre la nature, et en tirent une paix intérieure forte ; tandis que l’autre planète met davantage en valeur les capacités directes des hommes et femmes. Par leur mode d’enseignement direct, voire brutal (mais très rarement cruel ou mortel), les habitants d’Avvendas méritent bien leur titre de meilleurs guerriers de la Confédération.

Néanmoins il existe une certaine activité économique, principalement sur Kelach, bien entendu. Le commerce «tribal» existe encore, à moyenne échelle ; mais les gens vivent en règle générale d’autre chose que du commerce interplanétaire, et chaque clan pourvoit à ses propres besoins.
Les scientifiques de Kyrrian et Kelach sont réputés pour être de bons chercheurs, mais l’effort fourni à la recherche et aux technologies est encore très faible par rapport au perfectionnement guerrier, c’est d’ailleurs pourquoi la flotte de kelach est peu nombreuse, assez mal armée (sans jeu de mot) et donc peu utilisée dans les conflits, mais lorsqu’elle l’est, l’organisation des officiers peu habitués mais néanmoins rompus au commandement reste honorable.

J’ai cru mentionner que le système politique de la Confédération tournait autour de Kelach ; il faut ajouter que, si la Confédération est (un tant soit peu) centralisée, alors la capitale serait effectivement Kelach : c’est là que se mettent en place les grands projets de politique extérieure, militaire et diplomatique. A l’effet de ce dernier, une zone de la planète à été nommée «zone libre» et n’appartient à personne : c’est un bon terrain d’entente neutre entre les opposants.

Car les conflits existent entre clans : si tous sont conscients que l’union est la seule, sinon la meilleure tactique contre les agressions, il y a toujours des litiges commerciaux et surtout idéologiques.
En effet, les clans Kuhudan et Ipnarion ont souvent montré du mépris envers les Thidass, surtout pour leur reprocher, les uns leur inactivité (relative) belliqueuse, les autres leur inaptitudes scientifiques. De même, Kyrrian en veut encore aux Aruaïo d’avoir la tête de la Confédération (ce qui est partiellement faux, mais uniquement partiellement), et le peuple de Kelach montre presque de la jalousie envers les habitants d’Avvendas pour leur puissance et leur ingéniosité militaire. Et il n’est pas rare d’entendre des réclamations venant d’Arazzoch revendiquant le droit de posséder une part des colonies plus grande, en raison de l’hostilité de leur mode.
Même si ces quelques exemples de conflits existent, il faut se souvenir que toute la Confédération s’est battue ensemble sans discuter ni rien contester lors de la guerre dracique ; et que tous les peuples étaient inquiets connaissant l’attaque contre Avvendas ; à ce moment nous avons enregistré un nombre impressionnant d’engagements en direction du monde d’Andim pour sa défense.


En résumé, le peuple de la Confédération se ressemble sur les quatre planètes mères et les deux colonies malgré quelques divergences minimes d’opinion. Kelach est sa capitale économique, scientifique et cilturelle, même si la plupart de l’effort de la Confédération est tournée vers l’infanterie et la stratégie.
Ghillion Ga’an Aruaïo commande la plus importante planète, et à cet effet il est le légitime seigneur de la Confédération.
Il faut aussi voir que depuis la récente entrée de la Confédération de Kelach dans l’ordre des Templiers, Ghillion s’est souvent absenté de son monde et son peuple commence à le réclamer. Il n’y a pour l’instant eu aucune réaction de force, mais ce sujet commence à être discuté dans les conseils.

Nous verrons bien ce qu’il en adviendra.

Voilà, vous savez maintenant les grandes lignes de ce qu’il faut savoir quant au monde de Ghillion.
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Sulimo
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MessageSujet: Re: Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture)   Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture) Icon_minitimeJeu 23 Oct 2008 - 18:56

Le 26 juin 2006, Ghillion a écrit:
Le peuple d’Avvendas, dirigé par son fier chef de clan Andim ga’an Kuhudan, a toujours été un peuple de guerriers habiles, les plus puissants et admirés parmi toute la Confédération de Kelach, même parmi la garde d’élite de chaque clan. Ces gens ont appris à se lutter, et le hasard fut heureux pour Kelach, car c’est justement sur Avvendas que sont tombés les deux événements les plus destructeurs de ces vingt dernières années.
Le premier, on l’a maintes fois raconté et détaillé, fut l’apparition dans leur système d’une gigantesque flotte Drax, il y a deux ans maintenant, qui déclencha un fort ressentiment de colère parmi les habitants (pourquoi Kelach et Arazzoch n’avaient-ils rien fait ?) et fut à l’origine de la plus grande peur parmi les habitants. On le sait maintenant, les Drax n’avaient jamais voulu attaquer la planète, mais seulement attirer dans cette partie de la galaxie les flottes de Ghillion en premier lieu, puis celles d’autres Templiers qui avaient accepté de répondre à son appel ; mais le clan Kuhudan dût faire face à une crise de logistique dont il mit plusieurs mois à se remettre.

Le deuxième événement est nettement plus choquant, et dangereux. Car à cause de lui Avvendas devra être abandonnée.
Le plus difficile à supporter pour Andim, c’est que lui et les siens ne pouvaient absolument rien pour pallier à cette catastrophe. L’événement qui leur tombait dessus était bien plus implacable que vingt Etoiles de la Mort leur tombant dessus, et aura de bien plus grandes conséquences.
Leur planète avait atteint un seuil critique. Ses ressources minières étaient presque épuisées.

Les savants d’Avvendas prévoyaient qu’à ce rythme d’extraction, que si les guerriers-nés fabriquaient toujours autant d’armes, leur planète serait complètement tarie dans les deux ans à venir (en comptant les gisements découverts les plus éloignés ainsi que les sources théoriques). La situation dans laquelle était coincé Andim ne profitera même pas à ses rivaux de la Confédération, se dit-il, c’est pourquoi il prépara rapidement et sans arrière-pensée une conférence dans la capitale où seraient exposés clairement et sans ambiguïté la situation dramatique de son peuple. Il voyait déjà une solution possible, mais pour l’appliquer il lui faudrait l’accord mais surtout le soutient des trois autres clans, ce qu’il répugnait encore à demander, car les clans –le sien comme les autres- conservaient toujours une très importante autonomie les uns des autres.
Pour la première fois dans sa vie, Andim ga’an allait demander de l’aide.

Les membres de la Confédération se réunirent donc en session extraordinaire, et le seigneur d’Avvendas put exposer les faits :
Avvendas est une planète qui existe depuis aussi longtemps que Kelach elle-même dont les entrailles toujours plus fouillées produisent à son clan des richesses infinies. Pure justice, sinon équité, serait-ce alors que nous aussi puissions jouir des dons de nos propres planètes. Mais encore une fois sur Avvendas une menace gronde ; pas venant des étoiles, mais sous son sol. Nos exploitations minières sont plus faibles d’année en année, mais ce mois-ci les extractions furent inférieures à toutes ses précédentes depuis deux siècles. Vous comprenez ce que je veux vous faire comprendre, et mes savants viendront développer avec de solides preuves ce que j’avance. Tout cela pour dire que, à moyen terme, cette pénurie va avoir pour conséquence l’évacuation progressive, puis complète, de notre planète millénaire.
Je sais que cela n’est pas, en soi, une nécessité, car nous pourrions très bien importer de chez vous toutes les matières premières nécessaires à notre effort guerrier, et ne consacrer notre économie qu’à la production presque industrielle de vaisseaux, armes et fortes volontés. Mais je pense que vous êtes tous conscients que cette possibilité, bien qu’envisageable sur le plan pratique et économique, m’est inacceptable sur le plan moral. Le conseil Kuhudan pense comme moi, ainsi nous n’envisageons plus cette possibilité et sommes prêts à tout pour évacuer notre planète en un maximum de deux mois.
Ce qui amène à une nouvelle question cruciale : vers quelle direction allons-nous nous tourner? Deux choix s’offrent à nous : nous pouvons tenter de coloniser une nouvelle planète ou bien prendre possession d’une colonie neutre de la Confédération. Etant donné le niveau démographique et technologique de notre peuple, je suis en droit d’exiger donc que vous me cédiez une colonie. C’est en vertu de ce droit que je demande dès maintenant que, pour préparer à la venue massive de mon peuple, vous fassiez évacuer la colonie Gabiann.


C’est en ces termes, implorants puis fermes, qu’Andim commença les négociations pour la domination de Gabiann.
Face à lui, les autres chefs de clan se montraient d’avis bien différents, car les intérêts de chacun variaient : Takrao le seigneur de Kyrrian acceptait assez bien la position d’Andim si Avvendas acceptait de céder une partie de ses droits sur Guyano et Sogria et abandonnait totalement la maîtrise de Dicaya pendant une durée de cinquante ans, temps nécessaire pour que ces deux hommes rentabilisent leurs opérations respectives. Cependant Sülmonn était manifestement opposé à la prise d’une colonie neutre, considérant que si Avvendas était presque vide de ses ressources, la faute en revenait à son peuple qui, outre d’avoir négligé l’analyse du sol, avait exploité sa planète sans scrupules ni raison. Il voyait bien le clan devenir une branche militaire de la Confédération, perdant son statut de clan pour se fondre entre les trois restant ; cela faisait enrager Andim. Ghillion ga’an Aruaïo quant à lui voyait bien que le seigneur d’Avvendas n’accepterait jamais de perdre son statut de chef de clan et d’entraîner la perte de tous les attributs de ses ancêtres, mais le seigneur de Kelach n’avait aucune envie qu’un clan entier prenne possession d’une colonie sur laquelle il avait investi un nombre considérable de ressources pour la construction d’une force économique notable. Ghillion préfèrerait que les quatre clans financent un nouveau vaisseau de colonisation pour laisser Andim et les siens choisir un nouveau monde, plus riche, sur lequel s’installer.
En fin de comptes, de discussions et de promesses il fut convenu que la planète Gabiann serait cédée à 80% à Andim pour les réfugiés de sa planète. En contrepartie, sur les planètes Gyano et Sogria, l’influence du clan Kuhudan serait respectivement de 9 et 5,5 %, et les dirigeants d’Avvendas renonceraient à la possession de la toute jeune mais prometteuse planète Dicaya au profit d’Aruaïo à 3,3%, d’Ipnarion à 9,1% et de Thydass à 12,6%, et ce sur une durée de 10 ans, après quoi les dominations retrouveraient les parts d’origine. Ainsi les pourcentages généraux de possession de colonies resteront équilibrés (après application de coefficients compliqués dépendant de l’ancienneté de la colonie et du nombre d’argent investi par chaque clan pour l’amélioration générale de la planète). Il fut également accepté que la planète Avvendas prenne un statut de planète neutre, mais elle ne sera pas considérée comme une colonie car seul un très petit nombre de personnes y vivront : en effet la Confédération de Kelach testera ici une nouvelle technologie de robotisation générale, c’est à dire que l’ensemble des gestions de la planètes seront sous contrôle automatisé, et les seuls êtres humains qui y vivront seront pour la plupart des ingénieurs et techniciens de haut niveau ; voilà pourquoi la planète n’entrera pas en compte dans les pourcentages de contrôles des colonies. Les quatre clans profiteront de façon relativement équilibrée des avantages d’une telle technologie, et tous tombèrent rapidement d’accord sur ce point.
Sur un plan plus psychologique, Andim reçut carte blanche quant au nom qu’il comptait donner à Gabiann, et ce dernier choisit avec l’appui de ses conseiller le nom fort original d’Avvendas 2. L’ancienne Avvendas sera elle renommée Désert, un nom de nature neutre car n’étant d’origine d’aucun dialecte de clan et en relation uniquement avec sa nouvelle place dans la Confédération.
Il fut convenu aussi que la planète Désert resterait dans la Confédération de Kelach aussi longtemps que nécessaire ou jusqu’à nouvel ordre. Lorsque les périodes de « domination à pourcentages inhabituels » qui se termineront dans dix ans, un bilan sera fait sur la possibilité de maintenir le contact avec la planète et sur ses nouveaux apports. Selon le résultat de la discussion, les choix iront du maintient total de la planète jusqu’à l’abandon absolu de l’antique planète des Kuhudan, ce qui signifierait sa destruction (car personne, encore moins Andim, ne souhaiterait que les technologies et investissements servent à une personne extérieure à la Confédération, voire à l’Ordre des Templiers). Mentionnons également que, les dix ans achevés, Avvendas 2 prendra définitivement le nom d’Avvendas ; car les chercheurs estiment que d’ici-là les constructions et organisations auront rejoint le niveau actuel d’Avvendas, et que donc l’avancée de son peuple pourra reprendre au même point qu’elle s’est interrompue. Mais nous n’en sommes pas encore là.
A l’instant où nous parlons, en effet, l’évolution rapide d’Avvendas 2 a été retardée d’une durée importante par le dernier décret régissant le changement de possession de Gabiann : le « décret de Sülmonn » stipule en effet qu’aucune planète, quelle qu’elle soit, ne sera autorisée à fournir des matériaux à Avvendas 2 à part Désert lui-même. Cette règle, Andim a longtemps réfléchi avant de donner finalement son accord, sans condition ; car il estima que c’était là plus un défi qu’une entrave, et qu’ainsi son peuple pourrait prétendre vraiment à sa réputation d’autonome vis-à-vis de la Confédération. On a vu par la suite qu’à cause de ce décret Andim et les siens ne purent aider comme ils l’auraient pu le clan Thydass lorsqu’il fut la cible d’agression répétées, et que Sülmonn perdit dans cette bataille la moitié des richesses qu’il avait gagnées dans la migration des Kuhudan. Le seigneur d’Arazzoch tira néanmoins des leçons de cet événement et se réconcilia rapidement avec Andim. Revenons à nos moutons.

A l’heure actuelle, en fin de négociations, les quatre clans estimèrent que leurs intérêts seront tous servis et que les dégâts provoqués par le tarissement des gisements d’une des quatre planètes mères de la Confédération seront amoindris au maximum du possible, donc la séance fut conclue, et Andim put rentrer sur Avvendas pour mettre au point l’émigration de la planète, et l’immigration sur Gabiann, qui devait théoriquement durer 2 mois (après quoi les autres clans laisseraient la future Avvendas 2 sans aucun soin autre que concernant leurs 20%, ce qui serait plutôt embêtant pour les fragiles installations de mesure, par exemple). Cette migration constituait l’exode la plus importante de la Confédération depuis sa création et la dispersion des clans hors de leur planète légendaire Arthe, il y a fort longtemps, et Andim en était conscient.
Pendant des heures les orateurs publics exhortèrent la population à se préparer rapidement ; pendant des jours les habitants rangèrent leurs affaires, prirent tout ce qui leur serait nécessaire en laissant ce qui serait de trop ; pendant des semaines les transporteurs firent des aller-retour entre Avvendas et Gabiann. Pendant deux mois Avvendas se vida, et Gabiann se remplit.
Le récit complet de cette migration fut tellement important qu’il demeure archivé dans les données de Kelach ; Ghillion envoya même un représentant de son clan pour assurer son entente, au nom de la Confédération, au peuple guerrier. Mais cette part de l’histoire n’est ni assez courte, ni assez compréhensible pour être écrite ici. Notons toutefois qu’il fallut encore deux semaines à l’administration pour loger en théorie tout le monde, et un mois et demi pour concrétiser la théorie. Encore un mois plus tard, et tout le monde était bien installé sur l’ex-Gabiann et les travailleurs commencèrent à exploiter les sols de la planète, encore peu touchés par les colons internationaux et donc faciles d’accès pour leurs machines de (relative) haute technologie.

Toute une planète avait réussi sa migration en deux mois.
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Sulimo
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MessageSujet: Re: Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture)   Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture) Icon_minitimeJeu 23 Oct 2008 - 18:57

... Et la deuxième partie :
Le 3 juillet 2006, Ghillion a écrit:
L’acte en lui même s’est effectivement déroulé en moins de deux heures, mais il était tellement bien organisé qu’il était impossible qu’il fût spontané. Pour tous les dirigeants des quatre planètes mères, il devint vite évident que le coup de ces terroristes avait été préparé depuis de longues semaines, peut-être même avant la migration sur l’ex-Gabiann.

Ca s’est passé il y a presque trois heures, et je m’empresse de vous en faire part parce que la Confédération a beaucoup perdu dans cette histoire, ayant investi beaucoup d’argent dans ces recherches en robotique, qui furent perdues dans les différentes explosions. (Il est donc peu probable, maintenant, que je rattrape xs21matra dans les jours qui suivent ^^. )Voici l’affaire,
la Fin d'Avvendas :

Citation :
Nous sommes donc sur l’ancienne planète Avvendas, renommée Désert depuis six mois et demie maintenant. Sur les lieux, un centre de stockage bien gardé par toutes sortes de machines de surveillance, se trouvent également une dizaine de gardes biens humains, chargés de la sécurité du complexe au cas où les robots tomberaient en panne ou seraient la cible d’armes électromagnétiques plus puissantes que leurs boucliers. Quand la nuit tombe, généralement, les sentinelles humaines se relaient pour dormir (tandis que, bien entendu, les machines continuent leur surveillance aidées de capteurs infrarouges).
Mais cette nuit là un petit groupe d’hommes, des fantassins sans machine de guerre lourde, se faufila vers la base économique discrètement. L’homme sui semblait les diriger devançait ses camarades –ses complices- de deux ou trois mètres, tandis que les autres suivaient en rangs serrés. Puis le chef atteignit un mur qui ceinturait la ville de métal, et resta caché durant cinq bonnes minutes. A un instant il entendit un signal sonore venant de son poignet gauche, et plaça sur l’enceinte un petit dispositif qui, actionné, se mit à clignoter de plus en plus vite[…]

La brèche ouverte, le groupe se scinda en deux, et pendant que certains restaient sur les lieux et attendaient à découvert, parfaitement visibles, les autres se hâtaient contre un grand bâtiment, proche de la muraille –trop proche?- et installèrent un nouveau dispositif, mais plus gros et avec plus de précautions.
Quand ce nouveau détonateur explosa, ce fut toute la base mécanique qui fut rayée de la carte.
(Rapport des caméras en orbite autour de la planète.)


L’explosion d’une base de la taille de celle-ci est évidemment très importante, et les conséquences auraient pu gravement retarder la progression des recherches sur la planète.
Fort malheureusement, ces recherches ne seront plus jamais retardées.

J’ai pris connaissance du rapport des caméras en orbite (qui surveillent mais ne peuvent contacter facilement les autorités, et d’ailleurs ne sont pas conçues pour ça) après avoir vu un message envoyé par le responsable de l’opération Désert :
Citation :
Toutes nos structures à la surface sont détruites !
(Message de Migria na Ipnarion, responsable du projet.)

Et juste après ce message Andim ga’an Kuhudan, l’ancien seigneur de la planète et désormais souverain d’Avvendas 2, m’a contacté, annonçant qu’il avait des choses très importantes à m’annoncer :
Citation :
Nous avons la certitude que quelque chose de grave s’est déroulé sur notre planète, peu avant que Désert ne soit la cible d’agressions terroristes. En effet depuis notre exode un petit groupe, mais bruyant, a attiré l’attention du clan en prétendant vouloir l’épuration de notre planète ancestrale. Vous êtes conscient que l’émigration de notre planète nous a tous bouleversés, mais dans le cas présent visiblement certains ont cherché à agir sans prévenir, sans raisonner et même sans utilité. Moi aussi je tenais, d’une certaine manière, à l’achèvement de notre projet sur la robotisation des planètes ; bien que j’eusse aimé qu’il s’accomplisse sur un autre monde, les avantages auraient été fulgurants.

Enfin bref, il est probable qu’une partie du clan Kuhudan ait vu la prise de notre planète comme une violation, un « sacrilège », et été tentée de faire justice, d’après l’expression bien connue « Si elle n’est pas à moi, elle ne sera à personne ». Il est évidemment que si j’avais eu le temps, j’aurais capturé ce groupe avant qu’il n’agisse ; si j’avais eu plus de certitudes, j’aurais mis bien plus de moyens à la disposition des forces chargées de leur capture. Mais si je n’avais pas été occupé à diriger l’installation, j’aurais sans doutes été plus vigilant et aurais remarqué ces dissidents. Mais maintenant le mal est fait. Je suppose qu’ils voulaient la destruction totale d’Avvendas ; ils auront tout de même réussi à détruire toute la surface, propageant ensuite un nuage radioactif rendant notre ancien monde inapte à la colonisation. Ils ont fait d’Avvendas une terre stérile. Ils le paieront.
(Tirade d’Andim ga’an Kuhudan lors d’une conversation avec Ghillion ga’an Aruaïo.)

L’affaire était donc entendue, et en vue d’être classée. Les réparations, tout comme les préjudices, seront immenses pour chaque habitant de la Confédération de Kelach, chacun a perdu beaucoup d’espoir (surtout les anciens habitants d’Avvendas, évidemment) et la vie sera plus rude, le temps de cicatriser, quelques années.


Néanmoins apparut un nouvel élément, que j’appris juste avant de vous parler. C’est qu’un nouveau monde à fait sa demande d’entrer dans la Confédération de Kelach, en tant que colonie. Colonie d’Avvendas !
(Ce deuxième message provenait d'une discussion entre Templiers : ici c'est moi qui parle, et non un narrateur externe. D'où le récit à la première personne.)
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Sulimo
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MessageSujet: Re: Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture)   Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture) Icon_minitimeJeu 23 Oct 2008 - 18:58

Le 18 décembre 2006, Ghillion a écrit:
Il s'est produit dans ma Confédération un évènement sans ampleur depuis la destruction d'Avvendas (I) par un groupe de rebelles installés sur Derukan (ça aussi c'est un peu compliqué, je ne crois pas l'avoir développé, mais ce n'est pas important ici)... Il s'est avéré que Giyanno, la semi-colonie, est maintenant sur le point de finir une lutte intense de quelques jours (dont je n'ai eu connaissance qu'il y a deux jours, et à partir de ce moment les canaux de communication ont été saturés par les appels de mon clan), et qui arrivera très certainement à ce que Sülmonn invoquait déjà il y a plusieurs années lors de la prise de Gabiann par Takrao ga'an Ipnarion...
Bon, il vaudrait mieux que j'explique depuis le début.

L'avènement de Giyanno

A l'origine, la Confédération de Kelach comptait quatre planètes, dirigées par les quatre clans actuels. Je passe rapidement dessus.
Pendant longtemps ces quatre territoires se cotoyaient en paix militaire (mais en guerre politique et économique incessante), jusqu'au jour où une première planète, nommée Gabiann (pour des raisons inutiles à citer), fut la première colonie de la Confédération.
Une autre suivit, qui fut nommée Giyanno.
Et pendant une durée relativement longue Kelach vécut dans cet état des faits. Mais, après la Première Guerre Dracique (où Ghillion ne participa pas aux décisions, mais dans l'armée de C4D comme son débiteur), il devînt évident que d'autres colonisations allaient suivre. Ainsi furent prises Sogria, Dicaya et Ribonn.
Le temps allait ; Kelach, Arazzoch, Kyrrian et Avvendas prospéraient ; les colonies étaient actives, et tout le monde était content. La période de paix extérieure amplifia encore le contentement général.
Tacitement, il y eut une séparation de colonies : Gabiann et Giyanno étaient les deux "semi-colonies" car les plus anciennes, et les plus développées. Sogria et Dicaya (encore que cette dernière supplanta récemment son aînée) étaiens simplement "les colonies", classiques, points privilégiées des jeunes colons. Et Ribonn gardait toujours son caractère un peu sauvage, et jeune (car en ces temps les explorations des autres colonies occupaient une grande part des discussions et des budgets).
Mais il advînt ce qu'il advînt, le peuple Avvendas fut évacué sur Gabiann (après moultes négociations), comme il est décrit dans l'épopée d'Avvendas" (quelque part dans ces 120 pages), et cette antique planète explosa ensuite, après avoir été la cible d'un groupe d'indépendantistes Kuhudan qui ne supportaient pas de voir leur planète natale employée comme cobaye pour la robotique.
Ces mêmes indépendantistes révélèrent (malgré eux) qu'ils s'étaient implantés (en très grand nombre, et ce chiffre avait surpris tout le monde de l'époque) sur une nouvelle planète, qu'ils avaient bâptisée Derukan.
Après d'autres négociation, intimidations, et autres menaces également décrites quelque part par ici, Derukan rentra dans la Confédération de Kelach, et n'en ressortit plus.

Voici un très long résumé pour en venir à l'état des faits actuels.
Les quatres clans Aruaïo, Thydass, Ipnarion et Kuhudan dominent les planètes-mères (même la nouvelle Avvendas, étant issue de la première semi-colonie, conserva ce titre). Giyanno était la dernière demi-colonie, et croissait extraordinairement bien. Sogria et Dicaya grandissaient elles-aussi à peu près également, et les deux dernières colonies, Ribonn et Derukan, commençaient leur industrialisation rapide.
Tout allait bien sur la Confédération.


Giyanno, d'entre toutes les colonies, était la plus dynamique. Son système de partage interclannique était bien géré, par des gens qui avaient oublié leurs rivalités, et la planète croissait dans la joie et le défi industriel.
Contrairement à leurs planètes d'origine, les habitants de Giyanno ne cherchaient pas à dominer les autres, ni économiquement, ni militairement. Entre autres, cet esprit leur permit de se concentrer uniquement sur leur progression économique, car là était leur plus grande motivation : ils cherchaient avant tout à prouver que eux, les colons, pouvaient être plus efficaces que les habitants des anciens mondes.
Il devînt évident qu'ils réussissaient de jour en jour.
La puissance économique de Giyanno avait rapidement écrasé Avvendas et Arazzoch, très concentrés sur le plan militaire (et qui s'en contentaient : ni Andim ni Sülmonn n'était jaloux du progrès de Giyanno).
Actuellement, seuls Kelach, la Planète Mère, et Kyrrian, terre des ingénieurs, possèdent un niveau économique plus élevé que celui de la semi-colonie.
Et personne ne s'en souciait, l'évolution rapide de cette petite planète éant tacitement admise par tous, comme si l'émergence économique, puis le dépassement des planètes ancestrales, suivait l'ordre des choses. Il se peut aussi que peu de gens avaient pris conscience de l'essor Giyanno, à tel point que son impact politique et stratégique restait le même : c'était une colonie, dirigée par les quatre clans, et elle n'avait donc aucune identité propre.

Ceci jusqu'au jour où, pendant une transaction commerciale importante visant à rétablir un pallier minimum d'artilleries produites par mois sur Arazzoch (ce qui enrichirait directement Kyrrian, mais convenait ausi à Sülmonn, qui préférait comme à son habitude la sécurité militaire au profit financier), lorsqu'une délégation fit son entrée. C'étaient des envoyée de la semi-colonie.
Ceux-ci se présentèrent comme les émissaires d'une entreprise privée de construction metallurgique, qui proposaient au clan Thydass d'acheter les pièces détachées des artilleries à un prix nettement moins élevé que celui proposé par le clan Ipnarion, qui se voyait proposer la simple installation de ce matériel sur Arazzoch...
Ce fut un tollé unanime.
Les envoyés furent sommés de retourner sur leur planète le plus rapidement possible, et les négociations s'arrêtèrent net. Etant donné son ampleur, les quatre chefs de clan étaient présents, c'est pourquoi ils se mobilisèrent tous, coupèrent leur discussion précédente, et se concertèrent sur l'audace des habitants de Giyanno.
Non-seulement ces gens se disaient faire partie d'une industrie privée -donc n'appartenant à aucun clan, ce qui impliquait une volonté de profit personnel-, mais en plus aucun des gouverneurs d'aucun clan, sur la colonie, n'était au courant de l'existence d'une telle entreprise.

Après une discussion, cette fois breve (car tous les quatre avaient le même interêt), un courrier officiel signé par les quatre sceaux somma immédiatement les responsables des "sociétés privées vivant sur Giyanno" de se rassembler sur Kelach pour un sommet extraordinaire et improvisé.
Et certains vinrent, malgré tout.

C'est là que les clans se rendirent compte de l'ampleur de leur déroute sur cette planète.
Les gouverneurs n'étaient au courant de rien, car ils étaient parfaitement isolés, leurs systèmes de communication étant totalement hors-service presque depuis leur installation. En réalité li n'y avait pas plusieurs petites entreprise privées qui évoluaient à la surface de la planète, mais un véritable empire privé s'étendait sur la planète, projetant déjà son emprise sur certains généraux sur Sogria, qu'ils tentaient de rallier à leur cause.
le succès économique de Giyanno venait donc de là : les habitants avaient effectivementabandonné leurs rivalité entre les clans, car eux-même se définissaient contre ce système clannique. Les premiers colons partis sur Gabiann et Giyanno étaient en réalité las de ces rivalités, et rapidement, à l'insu des gouverneurs, les factions s'étaient rapprochées. Gabiann avait été évacuée, mais maintenant Giyanno était en passe de former un nouveau clan à elle seule.

Il faut aussi savoir que la formation d'un nouveau clan était quelque chose de parfaitement imprévu, d'ailleurs imprévisible et même inimaginable. Depuis le fondement de Kelach, alors même que seule la planète mère était habitée, il y avait déjà Aruaïo, Thydass, Ipnarion et Kuhudan qui se disputaient plus de pouvoir. Ces quatre clans s'opposaient, et chacun représentait une valeur qui pouvait attirer des individus lassés par leur propre clan. Mais personne n'aurait pu penser qu'une nouvelle idéologie pouvait se metre en place, et convertir toute une planète en moins de vingt ans.
Mais c'était ce qui s'était passé. Un nouveau clan, sans nom mais avec un objectif, s'était maintenant taillé un chemin et détenait le pouvoir sur Giyanno, la cinquième planète de la Confédération de Kelach.

Alors, bien entendu, les chefs de clans ne se contentèrent pas d'écouter les changements de la semi-colonie en regardant les "ambassadeurs" d'un oeil négatif. Il y eut, comme d'habitude, des jurons, des insultes (et même une torgnole assez surprenante venant du sage et pacifique Sülmonn ga'an Thydass sur un jeune entrepreneur). Un blocus pur et simple de la planète était d'ailleurs sur le point de s'opérer : j'étais conscient du pouvoir que les quatre planètes possédaient et de la menace de la cinquième à détruire leurs traditions ancestrales, qui avaient toujours fait leur force. Andim ga'an Kuhudan menaçait même de bannir Giyanno de la Confédération de Kelach ("quitte à être aberrant, autant détruire les autres aberrations", dont personne ne compris l'utilité sur l'instant).
C'est alors que le leader de Giyanno fit parler de lui.

Sincèrement, je n'ai pas envie, moi, de parler de lui (je ne veux d'ailleurs même pas me souvenir de son nom). Surtout que l'évènement est très récent, et je dois encore digérer cette partie primordiale de l'Histoire de Kelach.
Le fait est que, à la fin de ces deux jours de discussion, Giyanno est finalement restée dans la Confédération, et reste sous la domination de la Coalition.
Il advient aussi que toutes les possessions vont être partagées (pas équitablements, mais de façon à convenir tout le monde), et les réseaux industriels privés seront démantelés.

Pourtant, Giyanno va maintenant accéder à un statut bien supérieur.
De "semi-colonie", elle devient maintenant le "monde universel" (un nom trouvé par mes soins ; une petite flatterie de négociation pour accéder plus facilement à ses desseins), dépendant symboliquement des quatre clans, mais en réalité gouvernée par une unique équipe, qui ne sera jamais nommée clan.
Il reste toujours, comme il se doit, les quatre clans gouvernants, mais maintenant Giyanno est devenue bien plus indépendante car possède son propre gouvernement. Par contre, son poids en politique extérieure n'est toujours pas aussi élevé que celui d'un clan (il y a des limites à notre générosité).




Bon...
Vous aurez remarqué que j'ai omis la partie la plus concrète de l'affaire : la discussion avec ce "leader".
Pourtant ce n'est pas vraiment important, ce qui restera (enfin j'espère), c'est bien que nous sommes passés tout près d'une crise majeure dans la Confédération, qui n'aurait été provoquée par aucun des quatre clans (ce qui aurait été une première).

La semi-colonie a pris son essor, et elle est maintenant reconnue comme telle.
(Dans la dernière partie, il s'agissait visiblement d'un résumé fait à posteriori, donc extérieur à l'histoire. Mais bon, sait-on jamais..)
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MessageSujet: Re: Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture)   Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture) Icon_minitimeJeu 23 Oct 2008 - 19:00

Dernière partie, dont la fin n'a pas été racontée : le siège d'Arazzoch.
Le 27 juin 2007, Ghillion a écrit:
Ghillion partait en guerre.

C'était Andim ga'an Kuhudan, seigneur d'Avvendas et donc de la plus grande organisation militaire de la Confédération de Kelach, qui lui avait fait part de ses inquiétudes quant à ces évènements. Le seigneur guerrier avait, en effet, analysé à plusieurs reprises des allées et venues de vaisseaux à des fréquences et des différences de poids importantes, significatives de tentatives massives d'espionnage.
Rapidement, Ghillion avait contacté Takrao ga'an Ipnarion pour recevoir confirmation de ces trajectoires. Les radars de Kyrrian furent formels, et confirmèrent l'analyse instinctive d'Andim. Takrao ne put cependant affirmer avec autant de certitudes que ces lourdes flottes avaient un but agressif, car selon lui elle n'étaient pas passées assez souvent sur les mêmes chemins, il n'y avait pas de routine.

Mais tout de même, les instincts du plus grand combattant de la Confédération ne devaient en aucun cas être laissés de côté, et tout le clan Kuhudan s'agitait, créant par là de l'agitation sur la colonie de Derukan, peuplée majoritairement de descendants d'Avvendas. Les combats traditionnels se faisaient plus adroitement encore que d'ordinaire, les frappes plus puissantes, les tirs plus précis. Sur Avvendas, les conclusions de son seigneur étaient partagées par la population, qui se concentrait encore davantage à son perfectionnement martial.
Du côté de Kyrrian, on était plus prudent. Ipnarion prenait tout avec pragmatisme, mais connaissait et respectait le principe de précaution. Takrao, s'il ne soupçonnait pas officiellement une menace (cela aurait été vu comme une petite soumission à Andim, ce qu'il refusait), mettait tout de même des moyens importants vers la recherche industrielle d'une armée pouvant être formée rapidement. Les entrepots commenceraient à se remplir, les congés à se raréfier, les stratégies à s'affiner.

Ghillion, de son côté, tentait de voir avec Sülmonn si les défenses d'Arazzoch pourraient jouer le rôle de bastion général, si la situation l'obligeait. Le dispositif avait été mis en place après la deuxième guerre Dracique, qui avait permis, outre une saine et constructive collaboration vers un procédé de défense commune, de rapprocher les quatre clans davantage envore que les cinq projets de colonies et l'exode de la première Avvendas.
Sülmonn ga'an Thydass, en homme sage, savait que les défenses avaient atteint un palier de compétence, mais pas d'excellence, et ce n'étaient pas les deux Etoiles de la Mort, récemment créées grâce à l'effort commun et gérées par tirage au sort par deux des quatre clans dominants, qui protégeraient davantage la Confédération. Dans l'absolu.
Après tout, on ne savait pas si un ennemi comptait réellement attaquer Kelach, et encore moins la force de cet ennemi. Ghillion ga'an Aruaïo, seigneur de la puissante planète Kelach, et premier chef de Clan de la Confédération de Kelach, réfléchissait à la meilleure stratégie possible entre utilité et prévention. Dépenser trop maintenant reviendrait à appauvrir la Confédération dans le futur.

Les colonies, Giyanno, Sogria, Dicaya, Ribonn et Derukan, subissaient à diverses échelles la menace qui pesait plus ou moins sur les métrogées, principalement en fonction de la part de populations des clan Kuhudan et Thydass, sachant qu'Avvendas se préparait activement, tandis que la désertique Arazzoch vaquait à ses occupations quotidiennes derrière son rideau défensif.


Pourtant ce fut bien, contre toute attente, le Désert des Thydass qui fut attaqué en premier.
Un matin, sur Arazzoch, l'on reçut des informations attestant que Sogria était la cible d'une attaque. Cette planète, peuplée pour la majorité par des membres du clan de Sülmonn, avait donc majoriotairement suivi ses instructions officieuses et se préoccupait très peu de la menace floue et lointaine, qu'avait ressentie le guerrier ga'an Kuhudan, qui était bon guerrier, mais peut-être moindre stratège.
D'une part c'était totalement faux, Andim était le meilleur tacticien militaire de la Confédération, mais en outre son intuition, quoique hasardeuse, fut complètement justifiée.
Les systèmes défensifs de Sogria s'activèrent, la population alla se cacher, les vaisseaux décollèrent. Le tout parfaitement conforme aux plans de défense élaborés par les généraux des quatre clans.

Durant des heures, les communications furent coupées avec les autres planètes. Sogria ne répondait pas, mais c'était normal, dû aux boucliers magnétiques qui s'étaient mis en place. Bon.
Seulement Arazzoch tentait encore de communiquer avec "sa" colonie, et envoyait à de nombreuses reprises des ondes capables d'évaluer le nombre de vaisseau, l'intensité de leurs tirs, etc.
Analysant localement les données reçues, les scientifiques Thydass s'aperçurent que vers la fin de la bataille, alors que l'ennemi avait réussi à désactiver presque tous les systèmes de défense tout enmaintenant le gros de ses troupes à l'arrière, la flotte inconnue s'était mise en route et se dirigeait maintenant vers le mythique planète au mur infranchis-sable du désert.

Sülmonn eut bien entendu le temps de prévenir les trois autres chefs de clan. Andim exultait presque devant le dépit de Takrao, qui finit par avouer qu'il était plus que nécessaire de pousser le niveau d'alerte au maximum. Ghillion était en tous points, maintenant, d'accord avec Andim ga'an Kuhudan : pour la première fois depuis des années une flotte inconnue et ennemie s'approchait d'une des quatre planètes fondatrices de la Confédération de Kelach.
Alors qu'un plan se mettait en place, Ghillion reçut une information du vieux Sülmonn, qui lui indiquait qu'il resterait sur Arazzoch, confiant en sa défense et soucieux de combattre pour la protéger. Tout le monde sur les écrans approuvèrent le chef de clan Thydass, et ils se concertèrent à quatre.

Plusieurs jours plus tard, la flotte ennemie arrivait dans le système contrôlé par Arazzoch.
En quelques heures, elle rasa tout ce qui dépassait du niveau de la mer.
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Sulimo
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MessageSujet: Re: Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture)   Archives ogamiennes (pour en faciliter la lecture) Icon_minitimeJeu 23 Oct 2008 - 19:03

Puis les deuxième et troisième chapitres de cette partie :
Le 29 juin 2007, Ghillion a écrit:
Les contrôles ne répondaient pas. Aucune des sondes envoyées par Takrao ne donnait des résultats. Pire : aucune ne donnait signe de fonctionnement, comme si elles avaient été détruites alors qu'elles stationnaient à quelques millions de kilomètres de la surface d'Arazzoch. Dépité par l'échec de ses nouveaux drones issus du meilleur de la technologie de Kyrrian, Takrao ga'an Ipnarion s'effaça quelque peu de la scène de discussion, laissant Ghillion et Andim débattre de l'interêt ou non d'un envoi massif de soldats sur la planète désertique, puis il donna l'ordre à un bataillon d'espions de se rendre sur place. Espérant avoir gagné une longueur d'avance sur les autres chefs de clan, le seigneur de Kyrrian s'accorda un sourire satisfait, avant de rejoindre la conversation et de prôner une non-intervention, en disant que l'on ne savait d'eux qu'une seule chose : ce sont des ennemis. Le guerrier d'Avvendas pourrait être influencé par la longue liste de désaccords qui le séparaient de Sülmonn, et Takrao, en fin rhéteur, tenta de réveiller faiblement ces vieilles rivalités chez Andim, le poussant à conserver ses armées à la défense de ce qui pouvait être protégé plutôt qu'à les envoyer dans une bataille où ils auraient toutes leurs chances de se faire écraser.

De son côté, Ghillion était déboussôlé. La disparition du vieux chef Thydass, qu'il avait bien souvent considéré comme son maître d'enfance et comme son plus loyal allié dans la Confédération, lui laissait un grand vide, qu'une partie de sa conscience cherchait toujours à combler. Les sondes présentes au début de l'attaque, qui avaient résisté à la première vague de tirs, avaient montré une planète rasée, avant de diaparaître quelques fractions de secondes plus tard. L'échec des sondes de Takrao, arrivées plusieurs heures plus tard, ne signifiait pas nécessairement la destruction de la planète (qui, en explosant, aurait provoqué une onde de choc qui aurait détruit les drônes arrivant), il se pouvait que, simplement, les chasseurs ennemis avaient perçu l'arrivée des sondes et les avaient détruites avant leur activation, ou bien qu'elles aient été victimes de disfonctionnement, ou encore qu'une armée lambda les ait éliminées alors qu'elles passaient à proximité. Et si Arazzoch n'avait pas été détruite complètement, il se pourrait que Sülmonn, dans sa manie des bastions, ait fait construire un abri souterrain... A l'insu de Ghillion, puisque ce dernier n'en avait jamais eu connaissance. Cela faisait beaucoup à croire, et montrait beaucoup de conditionnels, mais une partie de la conscience de Ghillion s'y accrochait péniblement. Sülmonn avait acquis bien des connaissances durant sa vie, et penser qu'il a pu périr sans rien faire créait une impression de gâchis incompatible avec l'ordre de l'Univers.

L'espoir en tête, il se mit alors à soutenir, sinon l'envoi d'une armée, au moins celui d'un bataillon d'observateurs discrets qui pourraient enregistrer des informations, puis retourner sur Kelach et les délivrer, plutôt que de les transmettre sur place par des ondes perceptibles par la flotte ennemie. Le seigneur d'Avvendas semblait réfléchir à cette question, plutôt mitigé entre l'envie de protéger la Confédération et le risque encouru, couplé avec sa rivalité avec le clan Thydass. Takrao, qui avait eu quelques heures plus tôt la même idée, se sentait un peu piégé par l'idée de Ghillion, même s'il pourrait aisément s'en sortir. Cherchant des idées qui lui permettraient de cacher à la Confédération ses espions tout en lui assurant une crédibilité si ces derniers étaient découverts, il dit finalement que Kyrrian était activement penchée sur le sujet. Ghillion semblait pensif, Takrao sut qu'il n'aurait pas besoin de préciser à quel niveau d'action sa planète état active.
Toutefois il eut rapidement quelques doutes sur ses actions. Il était maintenant évident que toute la Confédération de Kelach était menacée, et donc, en dépit de toutes les rivalités qui l'opposaient à Ghillion, Sülmonn et Andim, ils se devaient tous de partager leurs connaissances en vue de faire face ensemble aux difficultés. Takrao se savait rusé et habile, cela ne l'empêchait pas de respecter un code d'honneur très strict, qui, s'il lui autorisait de biaiser ses informations pour être avantagé, lui interdisait formellement de faire passer l'interêt de son clan avant celui de l'ensemble de la Confédération, surtout vu la différence entre l'avantage qu'il tire et les risque qu'ils encourrent. Rejoignant alors Ghillion et Andim, qui venaient eux aussi de tomber d'accord sur l'envoi immédiat de sondes humaines, Takrao les avertit que cela avait déjà été fait, et que ses espions seraient sur place d'ici une heure et demie environ.

Loin d'exaspérer Ghillion, celui-ci félicita Takrao pour sa vivacité d'action, et Andim lui-même semblait content de ce gain de plusieurs heures, qu'ils n'avaient finalement pas perdues à discuter, puisqu'au final tout le monde était d'accord pour envoyer des vaisseaux qui l'avaient été trois heures auparavant. Takrao pensa alors qu'il aurait bien voulu contacter ses espions, mais leur mission requerrait une discrétion sans failles, et les ondes électromagnétiques, même à cette distance de leur cible, trahirait très certainement leur présence. En attendant le peu de temps qu'il restait aux espions d'atteindre Arazzoch, Ghillion ga'an Aruaïo, Takrao ga'an Ipnarion et Andim ga'an Kuhudan préparèrent plusieurs plans d'approche, en fonction des prévisions de ce que leur diraient les espions de Takrao une fois retournés sur Kyrrian. Cela dépendait du nombre des vaisseaux ennemis et de l'évaluation de leur force de frappe et de leurs boucliers comme de l'état de la planète, mais aussi de la perception ou non de signes de vie dans les sous-sols de la planète désertique. Dans cette conversation à mains révélées, une attaque frontale était, bien entendu, envisagée, mais même Andim reconnaissait que cela offrait bien plus de risques, pour une chance de succès plutôt faible. D'autres solutions, telle l'ouverture d'une brèche dans l'hyperespace juste à l'emplacement des éventuels survivants, permettant d'amener un vaisseau dans la planète, qui pourrait évacuer un maximum de personnes en quelques minutes, ou encore une gigantesque diversion sur Ribonn, préalablement évacuée, furent envisagées. Finalement, lorsque le vaisseau ramenant les espions atteignit un espace protégé, Takrao comme Ghillion se sentaient préparés, ayant traîté de toutes les opérations envisageables. Quant à Andim, il voyait monter en lui l'animation de l'action, comme il ne l'avait jamais ressentie depuis la seconde guerre Dracique et l'évacuation de Vasaryo Aryvenas sur le vaisseau de Jacalian.

Le 8 août, Ghillion a écrit:
Le rapport des éclaireurs était sans appel : une très imposante flotte était en orbite autour d'Arazzoch bléssée, tandis que de très nombreux escadrons étaient, eux, cachés près de l'étoile autour de laquelle tourne la planète qui abrite le désert des Thydass. Au total, il y avait là une flotte que ni Takrao ni Andim n'espérait vaincre, même en alliant leurs talents. Pourtant, les trois chefs de clans étaient quand même décidés à se rendre là-bas, car encore une fois les éclaireurs avaient été formels : d'importants signes de vie humaines avaient été repérées à l'intérieur de la planète, ce qui induisait facilement que Sülmonn et les siens s'étaient massivement réfugiés dans un bastion souterrain que les ennemis mettraient beaucoup de temps à atteindre. En conséquences, Ghillion, Takrao et Andim se préparaient à présent à une opération de sauvetage, la plus grande de leur histoire, car à cet instant il s'agissait d'évacuer les quelques milliards d'habitants d'une planète entière. L'intégralité des vaisseaux de combat de la Confédération ferait diversion, un maximum de fantassins serait embarqué pour couvrir l'évacuation, les meilleures technologies d'observation et de communications seraient employées. En bref, l'ensemble des peuples ralliés à Kelach partaient dans la bataille.

La réunion des généraux dura un peu de temps, mais fut suffisemment courte pour que les flottes puissent être envoyées le lendemain, sans retard possible. Un plan d'action précis serait mis en place durant le trajet, bien que la plupart des points importants avait déjà été discutée et plannifiée. C'est donc le coeur à l'action que Ghillion revêtit sa tenue de combat traditionnelle, en vigueur même au temps des batailles spatiales, accrocha ses pistolets et ses grenades, et ceignit son épée d'apparat, signe d'un chef de clan, sertie d'une émeraude, signe du chef ga'an Aruaïo. Montant dans une des deux Etoiles de la Confédération, il retrouva là Takrao avec son épée sertie d'un brillant saphir, et Andim porteur du rubis de Kuhudan. Jamais auparavant ces trois joyaux ne s'étaient réunis dans un tel lieu, jamais ils ne s'étaient alliés pour sauver le quatrième, le topaze pareil au Soleil du désert. Cette réunion de symboles, protégés par le vaisseau symbole de puissance et de grandeur, parut à tous comme un signe indestructible de victoire certaine, plus subjugante encore que les milliers de chasseurs et navires qui décolaient en même temps qu'eux, plus impressionnante que les dizaines de milliers de guerriers, tous entraînés à la guerre depuis leur naissance, réunis pour la deuxième fois de leur histoire contre un ennemi commun.
Lorsque la Flotte de la Confédération décolla, chacun se sentait sûr de la victoire, et du rappel réussi du peuple d'Arazzoch.

Durant le trajet, il fut convenu que chaque bataillon, hormis ceux très spécialisés et déjà formés proche de la perfection, serait constitué des meilleurs des trois clans dans tel ou tel domaine. Durant la Seconde Guerre Dracique, les forces des quatre clans s'étaient séparés en suivant chacun leur chef légitime, mais au final cela s'était soldé par une victoire de justesse. Aujourd'hui, Takrao, Andim et Ghillion ne comptaient plus faire la même erreur. Ils savaient que la vie de Sülmonn ne méritait tout de même pas que les trois autres meurent pour elle, aussi les trois ga'an demeureraient dans cette Etoile de la Mort, escortée par la deuxième, tandis que le reste de la flotte tenterait de détourner la bataille spatiale vers un autre point de l'espace, laissant une relative marge de manoeuvre pour camoufler les secours à terre qui atterriraient juste après un bref signal aux hommes de la planète. Le grand nombre de vaisseaux de transports embarqués permettrait à tout le monde d'être évacué en un seul voyage, et transféré loin de la bataille. Puis les vaisseaux au combat quitteront leurs positions maintenant défensives et se replieraient sur Kyrrian dans une base sous-marine, en attendant l'achèvement d'un réseau sous-terrain leur permettant de vivre totalement déconnectés de la surface, jusqu'au moment où les agresseurs n'auraient plus la possibilité de demeurer sans ravitaillement, et partiraient.

Le plan parfaitement rodé, l'on s'aperçut que la Flotte était maintenant aux lisières du système contenant la planète Arazzoch. Tout semblait normal ... excpeté les innombrables points lumineux sur les radars, concentrés en deux points du système : l'étoile et la planète désertique. Les escadrons militaires se mirent alors en position, et contournèrent l'orbite d'Arazzoch afin de sembler arriver de l'opposé de Kelach. Sur leurs radars, Ghillion vit les points lumineux, dans leur immense majorité, prendre en chasse les points bleus qui commençaient à reculer, conformément au plan conçu. Les flottes de débarquement commençaient tout juste à se mettre en mouvement avec leur escorte, qu'Andim fut pris d'un sentiment imprévu. En parlant à Ghillion, qui approuva, puis à Takrao, qui ne désapprouva pas, il fit donner l'ordre aux deux Etoiles de suivre la flotte d'évacuation vers Arazzoch. Andim ne savait exactement pourquoi ; peut-être son instinct de guerrier vétéran lui soufflait-il que les Etoiles pourraient ainsi offrir une protection supplémentaire confortable à l'escorte déjà en place. Ghillion, qui était lui aussi pris -mais à moindre échelle- par cette impression, imagnait une attaque surprise vers les Etoiles isolées, et estimait plus prudent de suivre la flotte. L'escarmouche qui précéda le débarquement des soldat de secours fit peu de bruit, et peu d'ennemis tombèrent avant de laisser place aux sauveteurs.
Puis, alors que Ghillion venait de débarquer à son tour, on entendit un sifflement impréssionnant provenant du centre de la planète, et aussitôt Ghillion sentit un nouveau poids dans son dos.

A ce moment, Sülmonn apparut, lui aussi en tenue de combat, mais sans porter aucune arme électrique ni ionique. Ghillion tenta de le contacter, mais son communicateur ne marchait pas. Hors de sa vue, dans l'espace, les vaisseaux eurent juste le temps de commander un atterrissage d'urgence sur la planète, quand tous comprirent que Sülmonn avait dissimulé une arme redoutable sur sa planète. Il avait réussi à mettre au point une machine empêchant toute mouvement électromagnétique artificiel de se mettre en place. En quelques secondes, la vague toucha la majorité des vaisseaux, qui purent tout de même, tous, descendre sans dommage sur Arazzoch, on ne sait comment. Ainsi, dans le brûlant désert d'Arazzoch, Sülmonn rejoignit Ghillion, Takrao et Andim en leur expliquant que l'impact durerait jusqu'à ce que l'emetteur soit détruit. En attendant, tous les appareils perfectionnés étaient hors d'usage. Ghillion eut soudain l'idée de regarder ce qui lui avait touché le dos, et eut la vision de sa lance de combat, l'arme qu'il avait toujours privilégiée durant les combats au corps à corps. En la regardant, comme quand Andim contempla son épée gigantesque, de même que Sûlmonn portait rapière et bouclier et que Takrao caressait son fin katana, il devenait évident que cette mission de sauvetage s'était transformée en bataille au sol, comme on la pratiquait des siècles auparavant.

Un grand sourire sur toutes les figures, les armées de Kelach avancèrent à pied vers le lieu où les centaines de milliers de vaisseaux ennemis s'étaient posés.

Et voilà. Il y a ici tout ce que j'ai pu trouver sur Kelach et sa Confédération.
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